Le coup de la foudre
Tu es venu t’asseoir au bout de la jetée. Tes pieds barbotent dans l’eau marécageuse du lac. Le soleil disparait lentement derrière de menaçants nuages. L’atmosphère est de plus en plus lourde. Un éclair zèbre le ciel grisâtre, et c’est comme s’il zébrait ton âme toute entière. Le ciel est devenu aussi noir que de l’encre de Chine. Des bourdonnements diffus te parviennent, comme s’il s’agissait de messages codés, impossibles à déchiffrer. Tu tressaillis aux premiers coups de tonnerre. Le vent tournoie en rafales, tout autour de toi ; il pourrait te balayer, comme un fétu de paille. L’orage se rapproche. La pluie commence à tomber. Une pluie violente, mêlée de grêle. Il ne te vient pas l’idée d’aller te réfugier. Tu attends simplement de te faire frapper par la foudre.
S.V.
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