Soupirs scarifiés
Le métier de la paranoïa est un parcours semé d’embûches. Les expérimentations sur mesure sont pratiquées en toute discrétion, avec juste le brin de cruauté nécessaire, à l’épanouissement de petites frappes. Tu es sur la corde raide, aux prises avec de vieux démons. Ton cœur ne bat plus. Un rideau de velours rouge enveloppe ta peau, comme un manteau trop lourd. Ton cœur ne bat plus. Les éthers planent au-dessus de la piste défoncée, d’où tu cherches à t’extraire. Tu révises ton manuel de survie, entre deux crissements de pneus ; la conduite en terrain hostile peut s’avérer compliquée. Tu tentes de te rétablir d’un tête-à-queue, sans queue, ni tête. Sur la scène sacrificielle, où les corps se déchirent, rien ne compte que le goût du sang.
Jeux de nuit, soupirs scarifiés.
Stéphane Vallet
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