Courses poursuites
J’écoute ce rêve au ralenti, dans l’attente de rendez-vous d’aurore. Une ligne imaginaire flotte au dessus des cendres. Des tragédiennes se repoudrent le nez, entre les tombes d’un cimetière du bout du monde, en attente de prouesses d’une nouvelle dimension. Leurs courbes ondulent comme la flamme de lucioles écorchées, dans des déhanchements de félines. Les langues lapent le sucre de pommes d’Api évanescentes, au-delà des gémissements du vent. Un bras d’honneur aux ombres qui tapinent avec des émissaires de la mort. Il n’y a personne pour n’applaudir personne ; juste des dégrisements involontaires de petites frappes qui éjaculent en silence, dans le dépotoir des sentiments. Le cœur est une illusion de potache, un sursis avant les mises à l’index. Les plaies ruissellent du sang des assassins qui complotent dans des antichambres. La virtualité apporte du piment aux exécutions matinales, menées tambour battant par des hordes d’avatars aux dents longues. Il faut sauver sa peau, du moins ce qu’il en reste, dans des courses poursuites interminables. L’orgasme n’est pas toujours au bout du voyage.
S.V.
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