Chaque chien
Chaque chien, tu me disais, pour soi. Et je répondais en avalanche de flammes, comme un condamné à l’errance, dans des embuscades de territoires. Tes mots projetaient des étoiles. Je devais me découvrir, quitter l’abri des ombres. Chaque chien pour soi. Des rubans médusés crachaient un spectacle de feux follets, dans l’attente de rêves soldés pour l’hiver. Chacun pour soi, tu me disais. Et tu hurlais, comme une chienne. Le vent giflait le rivage des morts de mer, ceux oubliés dans le creux des vagues. Chaque chien, tu me disais. Chaque chien hurle dans le noir.
S.V.
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