SAUVE QUI PEUT (LA GAUCHE)!
Depuis la débacle de 2002, la gauche a gagné toutes les élections intermédiaires. Aujourd'hui, pourtant elle est historiquement faible. Du côté des antilibéraux, c'est la dispersion. Chacun pour sa chapelle. Et ce n'est pas la candidate socialiste, aussi adroite soit-elle, qui pourra changer la donne. Sa campagne stagne. On y sent pas de véritable élan, et surtout, plus grave, pas de vision de l'avenir. Juste des slogans un peu creux censés réveiller les consciences, et des sourires figés devant les caméras. Pendant ce temps là, le candidat de l'UDF, roi de l'arnaque, qui a passé sa longue vie politique à pourfendre la gauche, continue de grimper dans les sondages. A 24% dans une enquête récente, l'ancien bébé de Giscard talonne la madone du PS (25%) et le petit Nicolas (26%). Au parti socialiste, on s'inquiète du risque, bien réel, de se retrouver, comme en 2002, avec un candidat largué dès le premier tour des présidentielles. "Il y a le feu au lac", écrit dans son blog Jean-Luc, sénateur socialiste de l'Essonne, toujours prompt à tirer le signal des larmes. Lui, qui s'était déclaré "malheureux comme la pierre", après la défaite de 2002, s'attend encore à des lendemains qui déchantent. Et il n'a pas forcément tort. Car c'est l'avenir de toute la gauche qui se joue aujourd'hui.
S.V.
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