TRAIN D'HIVER
A Solange
J'ai croisé votre regard dans un train en hiver.
Vos yeux brillaient d'un soleil un peu triste.
J'aimais déjà vos longs cheveux.
Je regardais votre bouche.
Vous faisiez semblant de dormir.
J'ai grifonné quelques mots sur un journal : "Un bonheur de vous regarder, une telle évidence."
Puis, mon numéro de téléphone, au feutre noir.
J'ai déchiré un bout de journal, comme une petite robe de papier.
Nos doigts se sont frôlés quand je vous l'ai tendu.
Vous avez dit un truc sérieux, un peu maladroit, je n'arrive pas à me souvenir.
Je voulais vous prendre dans mes bras, baiser votre nuque.
Vos yeux brillaient comme des étoiles.
La vitesse de la nuit.
La tempête.
Paupières ouvertes, paupières fermées.
Ma vie suspendu à ce regard.
Les wagons se décrochaient comme un collier de perles.
Le train se balançait.
Vos mains de velours caressaient un carnet de cuir.
Vos lèvres entre les pages.
Je ne portais pas de bague.
Vous l'aviez remarqué.
Quelques gouttes de sueur.
Nos doigts se sont encore frôlés.
Puis, vous êtes descendue sur le quai.
Stéphane Vallet
je me rassure c'est bien de vous. votre poésie est attirante, sensuelle et masculine dans ses désirs. je ne continue pas car apparament les commentaires c'est pas votre truc.
Rédigé par : elisabetha | 12/10/2005 à 10:13
J'aime bien vos commentaires, en tous cas, Elisabetha.
A+
Rédigé par : BOB L'INQUIET | 12/10/2005 à 11:32