On doit maintenant s'occuper du malade de la chambre numéro 2. Lui replacer un cathéter central pour que les médicaments puissent continuer à être administrés. Puis enlever l'ancien qui se trouve en place depuis plus d'une semaine avec les riques de septicémie que cela comporte.
Tout le monde est mobilisé autour de lui. "C'est presque fini, monsieur, dit le médecin. Calmez-vous!" Une infirmière me propose un tabouret : "Comme ça vous pourrez mieux voir."
22 heures. Le médecin de garde et l'externe profitent d'une acalmie pour aller manger à l'internat. Au menu : salade de tomates, canard à l'orange et petits pois. Ils refusent la bouteille de sidi-brahim. Se contentent d'eau plate. Une longue table est dressée. Chacun se sert. Avec les grafitis sur les murs, les tags, les dessins obscènes, on se croirait dans un squatt.
A peine le temps de bouffer. Au téléphone, le Samu demande au docteur Pascal Empereur-Bissonnet s'il accepterait une vieille dame de 82 ans dans le service de réanimation. Infection urinaire grave. Septicémie.
Stéphane Vallet
(A suivre)
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