SOCIALISTES : VERS UN CONGRES D'EPINES
Les Universités d'Eté du Parti socialiste se sont ouvertes à La Rochelle dans un climat de grande tension entre les prétendants à l'investiture pour les élections présidentielles de 2007. Attention, des candidatures peuvent en cacher une autre.
Le Parti socialiste est en ordre de bataille (interne). Et François, capitaine chahuté, ne laissera pas Laurent prendre la direction du parti de la rue de Solférino, au congrès du Mans, dans trois mois : "Ma seule ambition a été de relever le Parti socialiste, d'en faire le pivot de l'alternance, de le conduire aux victoires électorales, et surtout d'effacer l'affront du 21 avril 2002. J'assume mon bilan. Mais je n'ai pas achevé ma tâche." (Nouvel Observateur 25-31 août 2005). Ce qui n'est pas au goût du très courtisé Arnaud et de son Nouveau Parti Socialiste aux très anciennes méthodes : "Il est impossible de construire quelque chose avec Hollande. Il nous a conduit à deux désastres : celui de 2002 et celui de 2005." (Libération 22 août 2005).
Quant à Vincent, le co-fondateur du NPS, qui tape lui aussi sans retenue sur François, il est en désaccord politique avec Arnaud et pencherait plutôt pour DSK. Ce pauvre Dominique, bien seul à croire à sa candidature en 2007, et officiellement pro-François, savonnerait la planche du Premier secrétaire en coulisse (France-soir 26 août 2005). Henri roule en apparence pour Laurent, ancien ennemi mais partisan du non au Réferendum, et drague Arnaud et Vincent. Même Martine, qui en veut elle à Laurent de sa campagne pour le non ("Je n'ai pas digéré le plombier polonais."), annonce au cours d'un diner avec journalistes qu'elle brigue l'investiture pour 2007. Jean-Luc, petit télégraphiste de Laurent, dénonce "le bal des faux culs". Jacky Baby, candidat déjà déclaré à la candidature, a lancé de son appartement de la place des Vosges à Paris, un appel dans le JDD (21 août 2005) : "Ne nous battons pas comme des chiffonniers." C'est mal barré!
Et Lionel, dans tout ça? Notre retraité de la politique se voit désigné comme "l'homme qui incarne le mieux la gauche", selon un sondage de Libération (25 août 2005). Venu hier en voisin à la Rochelle, il s'est affiché, comme une force tranquille, avec François. Et prépare un livre pour l'automne où il réserverait quelques vacheries à Laurent, son éternel rival. Juste avant le congrés du Mans...
S.V.
Collages Stéphane Vallet
Commentaires
Vous pouvez suivre cette conversation en vous abonnant au flux des commentaires de cette note.