HOUELLEBECQ TOI-MÊME !
Ce soir, spéciale Michel Houellebecq dans Campus, magazine de l'écrit à 22h35, sur France 2. Personne, sauf les initiés, n'a encore lu La possibilité d'une île. Mais la presse bruisse d'indiscrétions sur de vrais-faux scandales, publie des extraits sulfureux du livre qui efface tous les autres comme une nouvelle marque de lessive, ou un film de Luc Besson. Son transfert de Flammarion a Fayard pour 1,3 million d'euros, est passé par là. Le Zidane des lettres n'est pas Robin des bois. Rien à cirer qu'il préfère l'Irlande ou l'Espagne, pour échapper aux foudres du fisc.
"Dieu existe, j'ai marché dedans." anonyme in La possibilité d'une île.
R este que Houellebecq est un écrivain, un vrai, qui ose s'aventurer dans le magma du monde d'aujourd'hui (et de demain), alors que tant d'autres se contentent de lécher les plates bandes ou de brouter le gazon des pelouses interdites. Dommage que son obsession de décrocher le Goncourt, comme d'autres la médaille du mérite agricole, ne nuise à sa voix singulière. Il cherche à nous éblouir au lieu de nous éclairer.
Stéphane Vallet
31 août : sortie en librairie de La possibilité d'une île (Fayard, 485 pages, 22 euros). Et interview de Houellebecq au 20 heures de PPDA sur TF1."(...) j'acceptai parfois des invitations dans des émissions de télévision que je choisissais pour leur forte audience et leur médiocrité, subtilement toutefois : il fallait que le présentateur se sente un peu en danger, mais pas trop. En somme, j'étais un bon professionnel ; j'étais juste un peu surfait. Je n'étais pas le seul." Michel Houellebecq in La possibilité d'une île.
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