Et la poussière végète dans mon âme désarçonnée. J'ai élu domicile dans les courants d'air. Je cherche la douceur d'un corps. Je fais les cent pas, lentement, au dehors. La brise souffle sur ma nuque. Je reste en suspens dans la nuit, comme un papillon effrayé par la lumière. Je reviendrais faire quelques pas au bord du canal. Cette course ne mènera nulle part. Je me réfugierais dans un bar. Drôle de fille au comptoir, perchée sur talons aiguille, imperméable crème, yeux noirs. Le regard perdu qui vous accroche. Elle a envie d'un planteur. Elle vient des îles. On trinque, collé serré. Une vraie lune de miel. Un type la rejoint. Ils s'engueulent. Puis le mec veut me casser la gueule. Je commande un autre planteur. Il me bouscule. Je lui balance le rhum dans la tronche. Après ça dégénère. Les keufs de la BAC débarquent. Je manque d'y laisser ma peau. Je m'enfuis par un soupirail. On me poursuit à coups de pierres. Le gravier sur le sol fait déraper la moto. Toujours des étoiles dans le ciel. Et du carburant dans la poche du blouson. J'ai pas de flingue, mais je tire sur tout ce qui bouge. La musique est si douce. Sentiment bizarre. J'avance maintenant dans un drôle de rade boursouflé. Quelques lampions dans le ciboulot. Et j'ai l'impression que tous les regards convergent vers moi. Je me sens mal à l'aise, comme dans un jeu truqué. Ca revient en rafale les éblouissements dans la sciure. Je m'écroule sur le sol du bar. Une femme se penche sur moi. Elle a son brevet de secouriste...
Stéphane Vallet
Photo Georges Amann
coucou stéphane. ca y est on a le net depuis ce midi; YOUPI. a nous l'aventure et le surf. gros zoubix et KhamPéï
Rédigé par : georges amann | 09/02/2008 à 15:03
MERDE ET L HEROINE , QU EST CE QU ELLE FOUT? ELLE DOIT VOLER AU SECOURS DE BOB
Rédigé par : lSARAH | 10/02/2008 à 01:40