Je vais essayer de ne pas mourir de mon vivant. Je fume pour ne pas me consumer d'avantage. J'ai changé de rivière. A la mort, je préfère la petite mort. Je respire l'arome de la nuit, ce mélange de tabac froid et de papier d'Arménie. Les pages quadrillées ressemblent à des papillons épinglés par la lune. Je cherche des épines dans le regard des fleurs, de longues jambes gainées de soie transparente. Cette nuit sent le souffre. Et au delà les silhouettes qui se dispersent derrière de lourds rideaux, la vie s'absente, juste un instant. Déchirée, la carte postale. Je continues à écrire sans mes mains. Kaori esquisse un pas de danse. Et elle me sourit...
Stéphane Vallet
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