Dans le labyrinthe
Et l’on tente de revenir sur ses pas, de retrouver le fil dans le labyrinthe, les yeux bandés, comme un condamné. Des mouettes sans visage vous escortent, dans d’extravagants ricanements. Les infirmières se penchent à votre chevet, pour mieux sucer le sang. Vous approchez des entrailles du crime, la tête lestée de médicaments. L’imaginaire est un refuge crépusculaire. Des mains gantées s’enfoncent dans votre chair. Vous perdez le gout du voyage, éclaboussé d’étincelles. On pose votre torse sur un billot, pour le découper à la scie électrique, dans une absence de circulation. Des guirlandes dégingandées s’enroulent autour de la perfusion. Pas le moment de changer son fusil d’épaule. Il faut en finir avec les soupçons de dopage. Les pierres angulaires n’ont plus de tristesses à offrir.
S.V.
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