Bernard Morlino est écrivain, et journaliste indépendant. Il tient aussi un blog sans concession consacré au football et à la littérature. La liberté de ton tranche avec les propos aseptisés et le politiquement correct de l’époque. Le 16 février 2010, il est convoqué à la « Brigade de répression de la délinquance contre la personne », à Paris, en raison d’une plainte déposée par le chanteur Pierre Perret :
« Article 24 de la loi du 29 01 1881. 45 000 euros et 5 ans d’emprisonnement pour « atteintes volontaires à la vie. » En rapprochant délibérément le terme argotique et populaire de « macchabée » (=mort) de l’idée qui vient immédiatement après qu’il ne faut pas de tolérance à son égard, et ces mots ayant un sens, et là, assez effrayants, M. Bernard Morlino, a entendu dans sa dérive haineuse provoquer clairement à attenter à la vie de M. Pierre Perret. »
Le motif ? Des propos écrits dans son blog par Bernard Morlino, le 2 février 2009, et retirés en aout 2009, à la demande de son webmaster : « Dans Hécatombe, Georges Brassens à le bon goût de dire à propos des « braves pandores » : « Je les adore sous forme de macchabées ». Comme Perret n’aime pas la tolérance, nous serons quelques-uns à ne pas en avoir pour lui. »
Ces propos font écho à la polémique, lancée il y a un an par Le Nouvel Observateur, dont une enquête mettait, notamment, en doute
l’authenticité de l’amitié de Pierre Perret avec Paul Léautaud
(1972-1956). En réclamant une peine de prison, et une lourde amende, à un
écrivain qui n’a pas, contrairement aux journaux, dont Le Nouvel Observateur,
également attaqués, les moyens de se défendre, Pierre Perret démontre avec acharnement, son
manque de tolérance. Ce que lui reprochait, justement, Bernard Morlino.
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