Liqueurs incendiaires
Quelques étoiles aux longues courbes et des insectes voltigeaient. J'avalais des lucioles. Dans ma caverne avec vue sur écrans de contrôle, je laissais empreintes virtuelles. Des anémones numérisées explosaient en continu, comme le souffle d'un volcan. Je ne voyais pas le scorpion. La lave brulait mes articulations. Je n'étais ni hors de l'espace, ni hors du temps, même si tout s'éparpillait. Le grondement des trains faisaient vibrer les murs. Vocabulaire des nervures, toitures arrachées par vent de mer. Un angle mort m'interpelait. Je m'accrochais aux wagons de passage. La pluie claquait sur volets fermés, et dans l'opacité, des volutes m'accompagnaient, entre deux évanouissements. Je cherchais la déchirure, et toutes les liqueurs précieuses. Danse encerclant le dragon. Sur dunes morcelées éclataient des lampions. Et les lignes incendiaires des rails carbonisaient les guirlandes enchevêtrées autour des hanches, avec rimes dégoupillées, au delà du transfuge des vagues. Ce n'étaient que des lames, au bord des yeux. Maquillages d'hiver, perles mauves, et mouvement de corps criblés.
S.V.
Les commentaires récents