ET, ENFIN, VINT LA NUIT !
Enfin, vint la nuit, et lumières flottantes de bougies, dansaient en ondulant. Odeur de volutes traversières. Des passagères clandestines, se grimaient pour cacher grimaces. Le souffle des étoiles imprégnaient tous nos sens. Dans vieux cagibis dagues s'affutaient. La montagne, soudain, a explosé ; entre deux injections. Juste un éclat de sang sur ta bouche, comme songe endormi, prêt à jaillir, à chaque instant. Les ombres parlaient aux ombres, avec des voix cassées. La fièvre de l'automne déformait tout mon être. Des bombes hash dans la tête, d'autres bombes injectées. Médicaments. Merdiques amants. Mon crâne avait étrange chevelure. La cavalière prenait la fuite. On ne danse plus le tango avec un boiteux. Et je jouais ma vie, au propre, sous lampions d'une fausse fête. La figurante avait disparu du bal. Jamais je n'ai été dupe de jeux de jupe. Des dagues qui se pointaient. Au loin, l'ile était engloutie. Les cargos aussi avaient fait naufrage. (Ondes peu magnétiques me parvenaient, d'une fleur trop vite fanée.) Lotus, et mouche cousue (de fil blanc). Et, déjà l'hiver. Mon corps secoué comme un geyser. Camisole chimique et métamorphoses. Hurlements dans la nuit. Je tirais le signal des larmes. Des vagues à fragmentation martelaient dans mon crâne. Je me souviens encore de ce que disaient blouse jaunes. Les déflagrations étaient trop fortes. Toujours cette fièvre. Rituel des injections, comme pour cérémonie kamikaze. Et divine salope continuait à me hanter. J'ai pourtant connu tant de trahisons. Toutes phrases me semblaient inutiles. Crimes intimes et mascarades. Le bal des nases. On allumait de grands incendies. Et divine salope me narguait, avec narguilé. L'homme aux slips trainait dans les parages. J'étais sur autre rivage. D'autres ravages. Les rats de la planète rappliquaient, pour guinguettes des paumés. L'époque était aux combats de coke, toujours entre deux lignes. Chaque chien, pour soi. Tireurs solitaires embusqués dans angles morts. Angles vraiment mort. Balles traçantes. Et dans regard voilé, sur écran numérique, je confondais signes, avec chant du cygne. Si je te fuis, c'est que je me fuis moi-même. De grands oiseaux gris au bout de la jetée, déployaient ailes de dragons. Je jouais avec barillet cassé d'un révolver d'enfant. La poupée vaudou s'en balançait, dans l'étreinte d'un pendu. Hot, elle, en sens. Pas d'encens, ni d'autel. Juste fumée bleue, qui fait rire. Divine salope ! Stratégie de la feinte, et de la fiente. L'art de naguère. Torture chinoise, violette et raffinée, sur plaie ouverte. Thé au jasmin, avec gingembre. Miel des abeilles. Elles sortent toujours dards, et elles en crèvent. Doses de strychnine, dans verre de cristal. Divine salope se trahissait sur répondeur, juste un vibrato de trop, une émotion dans voix. Chaque chienne pour soi. Et divine salope enfonçaient longues aiguilles, dans corps allongé sur parquet. Elle coupait la langue avec un sécateur, pour ensuite la dévorer. Miss Kanibale. Mes perceptions se modifiaient, grisaille et volutes, amplifiées par remède, qui rend fou, et affronts de la peste. Nuits longues, peuplées de cauchemars, qui surgissaient du chaos, sous épaisse couche nuageuse. Des fumeroles, tout d'abord, puis colonnes de fumée s'échappèrent du cratère. Et ce fut l'explosion. Déflagration monumentale. Éruption du volcan. Nuée ardente, qui tue, et emporte tout. Au matin, il ne resta que des cendres.
Coulées de lave sans tes lèvres.
La couleur rouge est une drogue dure.
Stéphane Vallet
Collages (extrait) S.V.
Oui, le parcours est aypique.
Oui, la route est cahoteuse.
Nietzsche (qui avait beaucoup souffert) aimait à dire: "tout ce qui ne me tue pas me rend plus fort".
Le plus important, n'est ce pas la route qui reste à faire?
Le marcheur de Sils Maria disait aussi qu'il y a, dans la vie, des boulettes dures à mastiquer. Mais que finalement, on les avalait.
Le plus beau dans tout cela, c'est que tu n'es pas qu'un survivant mais un artiste.
Ultime et plus difficile des trois métamorphoses de Nietzsche: le chameau d'abord, le lion ensuite, l'enfant enfin.
Rédigé par : kristophe | 21/05/2009 à 23:21
très beau rythme, très beau texte, je trouve.
Rédigé par : m | 22/05/2009 à 04:37
"La vie est une source de joie, mais partout où la canaille vient boire, toutes les fontaines sont empoisonnées.
J'aime tout ce qui est propre ; puis je ne puis voir les gueules grimaçantes et la soif des gens impurs.
Ils ont jeté leur regard au fond du puits, maintenant leur sourire odieux se reflète au fond du puits et me regarde.
Ils ont empoisonné par leur concupiscence l'eau sainte ; et, en appelant joie leurs rêves malpropres, ils ont empoisonné même le langage.
La flamme s'indigne lorsqu'ils mettent au feu leur cœur humide ; l'esprit lui-même bouillonne et fume quand la canaille s'approche du feu.
Le fruit devient douceâtre et blet dans leurs mains ; leur regard évente et dessèche l'arbre fruitier."
Ainsi parlait Zarathoustra - Deuxième partie - De la canaille
Rédigé par : bob | 24/05/2009 à 14:39
Désolé, mais ce n'est pas du Nietzsche!!!
Tu n'as pas la bonne traduction (hihi...)
La seule valable, c'est bien sûr celle de Maurice de Gandillac. Les autres sont pour les enfants...
Yo ;-)
Rédigé par : kristophe | 24/05/2009 à 23:02
Nietzche, ta mère !
Rédigé par : bob | 24/05/2009 à 23:18
Traduction de Maurice Gandillac, in "Oeuvres philosophiques complètes", Paris, Gallimard, 1971.
Traduction la plus contestée.
Yo !
Rédigé par : bob | 24/05/2009 à 23:34
Traduction de Maurice Gandillac, in "Oeuvres philosophiques complètes", Paris, Gallimard, 1971.
La plus contestée.
Yo !
Rédigé par : bob l'inquiet | 25/05/2009 à 00:00
Tu vois, tu ne sais même pas l'écrire. Il y a un S dans Nietzsche...
Ridicule.
J'aime bien ce que tu fais. Le problème, c'est toi. Il ne faut pas s'étonner si tu es seul et inconnu. Alors que tu mérites mieux que cela.
Nietzsche ta mère, Yo ;-)
Rédigé par : kristophe | 25/05/2009 à 00:13
Faute de frappe. Je devais penser à un C...
Rédigé par : bob | 25/05/2009 à 00:17