LE BAL N'EXISTE PAS
Je ne vois plus la lumière, quelques flashes acidulés m'éblouissent, j'ai oublié mes lunettes noires, je cherche ma respiration, ma vue se trouble, le bal n'existe pas, des pixels démultipliés qu'il suffirait de débrancher, sucer les roses de la vie, laper le téton des fleurs, le rythme de la nuit, des bousculades, et le son de ta voix en écho dans le micro, voir ta silhouette dans le rétroviseur, ton cul rebondi sous ta robe, bottes noires, je ne vois plus la lumières, tes messages sont décousus, je me laisse bousculer par la foule, ombres chinoises derrière la toile, tu te soulèves comme un écrin, ivresses ébouriffées, femmes aux platines, avec chapeau dans les toilettes pour dames, les fées se repoudrent le nez, tes jambes en bas nylon, enroulées autour de ma taille, je ne vois plus la lumière, une coupe de champagne, ce mégot que tu écrases avec ton talon aiguille, jolie anguille ondulant sur la piste, cette mélancolie bleue qui me grise, je pense encore à toi, je vais héler un taxi, comme si j'allais te retrouver, goût de tes lèvres, sexe des livres, pétales roses sur la piste, je garde le tissu bleu, je te caresse encore, je te lappe, je te lèche, je ne vois plus la lumière, j'habite une lune avec vue sur tes yeux.
S.V.
c'est magnifique, si magnifique qu'on oublie la douleur qui s'engouffre derrière les mots de cet amour qui meurt.
Compassion pour la solitude du poéte que tu es.
Rédigé par : elisabetha | 24/03/2007 à 09:05
C'est vraiment un beau texte, la dernière phrase tue... Pan !
Rédigé par : md | 31/03/2007 à 01:34