JOURNAL D'UN INQUIET

EDITION

DES GRANDS SOIRS AUX PETITS MATINS

Au commencement, Rue Saint-Ambroise, une revue littéraire fondée au début des années 2000, par Olivier Szulzynger et Bernardo Toro, qui a révélé toute une génération d'écrivains, comme Dorine Bertrand, Cyrille Pernet ou Silvain Gire. Et cette idée qui germe de fonder une maison d'édition. Sous la houlette de Olivier Szulzynger, l'idée aboutit au lancement, début 2005, de "Les Petits Matins", et la publication, dés la première année, d'une douzaine de titres :

"Des textes littéraires, d'auteurs actuels, au ton acide et lucide ; des essais sur des thèmes contemporains : comment on travaille, comment on s'aime, comment, on vit...; des livres en images, où dialoguent un artiste graphique et un écrivain ; des textes poétiques, à la jonction des pratiques actuelles : art contemporain, musique, danse."

Jeudi 30 juin, à 19 heures, des rencontres avec Les Petits Matins, et trois de leurs auteurs, sont organisées au Palais de Tokyo: Lola Gruber (Douze histoires d'amour à faire soi-même), Nicolas Richard (Week-end en couple avec handicap) et Stéphane Rosière (Sixty-nine sit'poems). Des rencontres vivantes et animées, avec un "apéritif littéraire extraordinaire", des lectures, des DJs (Dj Ossian, DJ Kid Loco), des musicos (Julie B. Bonnie et Jérôme Bensoussan).

En partenariat avec Arte Radio.

Les Petits Matins : Marie Edith Alouf, les [email protected] ; contacts auteurs [email protected] .

Entrée Palais de Tokyo, Site de création contemporaine, 13, avenue du Président Wilson, Paris 16, métro Iena ou Alma-Marceau. Entrée Palais de Tokyo, accés à toutes les expositions en cours  : 6,5 euros /4,5 euros/1 euro.

S.V.

PSY SHOW

De l'inquiétude dans l'air. Rien qu'à lire Le Canard du 15 juin. Jean-Louis, le très haut perché président de l'Assemblée nationale, vieux briscard du gaullisme, fidèle chiraquien d'entre les fidèles, critique le recours aux ordonnances annoncé par Dominique pour faire passer son plan pour l'emploi, ou plutôt son plan pour plus de précarité. Et de déclarer : "Plus je pense à la situation du pays et plus je suis inquiet." Déjà que Nicolas a dit que Jacques a peur devant Dominique et les cadres de l'UMP. Et que Nicolas, plus speed que jamais, ne serait pas trop bien dans son assiette, depuis ses fameux ennuis conjugaux. "Ca le déstabilise, analyse un proche de Jacques, toujours dans Le Canard. La question est de savoir s'il va s'en remettre et remonter sur son cheval, ou s'il va continuer à péter les boulons et à montrer les dents." Il va leur falloir un psy, au gouvernement ?

Et ça ne s'arrange pas, à la lecture de Libération du 16 juin. Jacques y est présenté comme "l'homme malade de l'Europe". "Dépression sur l'Elysée", continue Libé. " Il se tait, entend son interlocuteur sans écouter. Je ne l'avais jamais vu comme ça", dit un ancien ministre. Et un dirigeant de l'UMP, de parler du président de la République, comme "un vieux monsieur déconnecté qui ne comprend pas bien ce qui lui arrive." Ce n'est plus un gouvernement, c'est un hôpital de jour.

S.V.

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LA BIMBO DU JOUR

ENCORE HEUREUX QU'ON VA VERS L'ETE

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Collage Stéphane Vallet

POEMES BLEUS

D'un bord à l'autre de nos âmes

Le temps d'un baiser qui déchire

Le temps d'un souvenir calciné.

Georges Perros, Poèmes bleus.

Photos Georges Amann

ECRIVAIN TOI-MEME*

Ecrivain toi-même, c'est déjà une dizaine d'apéros littéraires, animés par Mathilde Tixier et Stéphane Vallet. C'est aussi un nouveau "jeu d'écriture en ligne", à partir d'une phrase d'amorce et d'un texte écrit en "atelier" lors d'un apéro littéraire : écrivez vous-même! On attend vos textes...

"D'abord, la fille qui porte casquette m'a souri." (phrase d'amorce)

LA FILLE A LA CASQUETTE

D'abord, la fille qui porte casquette m'a souri. Il me semble avoir répondu à son sourire. Il y avait un chien blanc à côté d'elle. Je l'ai caressé.

Pas elle, le chien, bien sûr. Ensuite, j'ai commandé un verre. La fille à la casquette ne parlait à personne. Moi, j'ai parlé au chien. Il ne m'a pas répondu.

Ensuite, on m'a invité à écrire quelque chose.

C'était gênant, pour moi. Heureusement la fille à la casquette m'a souri à nouveau.

Cela m'a consolé de l'indifférence du chien.

J'ai pris un stylo et j'ai commencé. Je ne savais pas quoi écrire. J'ai levé la tête, péniblement, longtemps, mais rien ne venait. J'entendais les textes lus par des acteurs.

Quelqu'un que je connaissais est venu m'embrasser.

Cela m'a déconcentré. Une fille à la table d'à côté a dit qu'elle avait un chemisier sexy. C'était vrai.

Plus j'entendais des mots, moins j'avais envie de continuer.

Puis le chien est venu vers moi, il m'a léché les mains. C'était bien.

La fille à la casquette avait la tête baissée. Si elle se tourne vers moi dans les trente secondes, je continue, je me suis dit.

Quarante-cinq secondes se sont écoulées depuis. Toujours rien.

Tant pis.

Il faut croire que l'écriture n'est pas mon fort.

Hubert Blair*

Collage Stéphane Vallet

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ELECTROCHOC

ASIA ARGENTO, BRUNE PLATINE(S)

La géniale et très belle actrice et réalisatrice Asia Argento va faire son DJ, vendredi 17 juin, à la soirée Electrochic co-organisé par le magazine BAG, au Cabaret (Le), 2, place du Palis Royal, Paris. Entrée libre. A partir de 23 heures.

Superbe flyer, signé Frédéric Deming et Caroline Lauzain (Hyperfamous). Des designers qui montent, si l'on peut dire.

TOPOR FOR EVER

                              Toujours couri

Pour gagner vie

Quand bien couru

Vie l'est foutue

Roland Topor in Topor, l'homme élégant, Edition établie par Christophe Hubert, Coédition Hermaphrodite et Le Cahier de l'Humoir, 2004, 35 Euros. Un livre hommage au regretté Roland Topor.

INGRID

Site officiel d'Ingrid Betancourt

LE COMBAT DES CHEFS

NICOLAS ET DOMINIQUE : SHOW DEVANT ! 

C'est cool comme ils se kiffent, ces deux là. Face aux cadres de l'UMP, réunie samedi à Paris, Nicolas et Dominique ont décliné le même objectif : toujours plus fort avec les faibles, encore plus faible avec les forts. A droite toute! Comme si les français n'avaient pas voté le 29 mai contre les ravages du libéralisme sauvage! Comme si toutes les élections précédant le référendum n'avaient pas été remporté par la gauche. On fait fit du pays, et de cette fracture sociale, dont parlait un certain Jacques. Sa statue vacille. Piteux fin de règne. On espère tout de même qu'il ne causait pas du président de la République, le Nicolas, en lançant à ses militants : "Le problème d'une famille politique, ce n'est pas trop de concurrence, c'est de vouloir se rassembler autour d'un seul qui a éliminé tous les autres parce qu'il a peur. Et un chef qui a peur, ce n'est pas un chef."

S.V.

Collages Stéphane Vallet

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Collages Stéphane Vallet

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