LA MORT DE LUCIO MAD
Lucio Mad, alias Eric Madelin, est décédé mercredi 31 août, d'un cancer du poumon, à Paris, à l'age de 43 ans. Ecrivain, metteur en scène, artiste, amoureux de l'Afrique et des africaines, amateur de cannabis et de rap, il avait fondé dans les années 80, l'Asile culturel, une troupe de théâtre de "Série Z" qui a beaucoup tourné dans les théâtres de la rive droite. Il avait notamment mis en délire des pièces de Philippe Soupault, qu'il fréquentait beaucoup, dont le cultissime Etranger dans la nuit, au Palais des glaces (avril 1986) : un thriller barge, sexy et drolatique, rythmé au son du disco, qui tenait autant du match de foot, de la démonstration de kung-fu, et de Starky et Hutch. La poésie en plus. Renconverti dans la littérature, il a notamment publié dans les années 90, Les Trafiqueurs (Gallimard, La noire, 1995), Paradis B (Gallimard, série noire, 1998) et Dakar en barre (Baleine, Le Poulpe, 1997). Il a beaucoup contribué à populariser en France le roman noir de l'écrivain sénegalais Abasse Ndione : La vie en spirales (Gallimard, Série noire, 1998). Ecrit dans les années 70, ce polar qui fit scandale à sa sortie, raconte les galères d'un vendeur de Yamba (cannabis au Sénégal) entrainé dans une course folle. En mars 2003, il avait participé à la soirée Ecrivain toi-même, à La Caravane (Paris), sur le thème "Noir C noir" : il y avait slamé l'un de ses poèmes. Sa dernière mise an scène a été celle de Consulat Zénéral, texte écrit par sa compagne Aminata Sophie Dieye, écrivain(e) et journaliste, qui conte les mésaventures de cinq sénégalais venus chercher leur visa en France.
Il nous manque déjà.
Lucio a été incinéré au crématorium du Père Lachaise, mardi 6 septembre, à 10H45.
Ci contre, Le Rap m'a tuer par Sugar Brown, alias Lucio Mad.
Merci de saluer ici la mémoire de cet artiste aux talents multiples (il était aussi un grand poète B) et ami fidèle. Je vous recommande, parmi ses autres publications : "Paradis B" (Gallimard), et, chez Vauvenargue, sous le pseudonyme de Sugar Brown, la dinguerie hip-hop hardcore "Le Rap m'a tuer". Tchax, Lu, et à un de ces jours au paradis de la fume et des nanas en lingerie sexy...
Rédigé par : thieum | septembre 09, 2005 à 01:02 PM
Merci à toi. Lucio était un vrai poète.
J'ai réactualisé un peu la note.
A+
bob l'inquiet
Rédigé par : BOB L'INQUIET | septembre 09, 2005 à 05:55 PM
En plus de son oeuvre écrite, l'amour que portait Lucio nau continent noir l'amenait à animer les ateliers d'écriture du festival Ouaga Hip-Hop durant ces multiples éditions.
Au regret de ne pas avoir pu t'y croiser cette année, le festival t'était entièrement dédié...
Rédigé par : Rond TSF | octobre 24, 2005 à 01:00 PM
Lucio etait mon frere, on ne se connaissait pas trop,il etait de 9ans mon aine.je vis en GB maintenant, il m'encourageait, me disais, va s y Aaron, t'as raison. je pense a lui.Merci a vous tous, amis de Lu.
Rédigé par : Aaron | novembre 15, 2005 à 01:53 AM
moi oci lu me mank il etait l ami de ma famille celle de abass ndione et sa disparition nous a enormmement fait mal.on le regrette.
Rédigé par : kine ndione | décembre 28, 2005 à 01:58 AM
Lucio vivra en chacun de nous qui le connaissions, pour toujours. Cet artiste bourré de talent,cet amoureux de l'Afrique, de l'art de l'autre est forcément éternel, immortel on ne le pleurera jamais assez...
Saly une amie
Rédigé par : Salimata DIENG | février 21, 2006 à 12:16 AM
C'est avec émotion que j'apprends la disparition de Lucio. Je me rappellerai toujours de ce diner dantesque dans ce petit restaurant camerounais de Windhoek (Namibie).
Sylvain, un copain de voyage
Rédigé par : Baross | novembre 14, 2006 à 12:47 PM
Je reviens de Dakar où j'ai rencontré Papito Boy un artiste de la rue qui peint des fresques murales sublimes. Il m'a parlé de Lucio Mad comme d'un homme sincère, qu'il estimait beaucoup. Papisto ne sait pas que Lucio est décédé, il m'avait demandé de le contacter de sa part pour lui donner de ses nouvelles. Je viens de l'apprendre et j'en suis triste pour Papisto.
Rédigé par : Tazo Gil | janvier 11, 2007 à 12:58 PM
J'ai eu le suprême plaisir de travailler avec Lucio Mad, qui signé quelques papiers d'anthologie dans mon journal, Tract, en 2000, sous la signature de Prof Lu
Je renouvelle mon affection à sa veuve, Sophie Dièye, qui signait Miss Town dans le journal Frasques et qui nous manque.
Rédigé par : ibou Fall | juillet 23, 2008 à 12:50 PM
Je viens de voir ceci. J'ai eu l'honneur de jouer dans une pièce mise en scène par Lucio Mad en 1985, Matoum et Tévibar - une des productions les plus magiques et spéciales que j'aie connues. C'est choquant d'écrire ceci au temps passé : je me sens privilégié de l'avoir connu tant soit peu. "A fond".
Rédigé par : Chris Eastwoods | février 05, 2009 à 05:19 PM
salut lucio je viens d'apprendre ta mort sur internet 15 ans que l'on ne s'est vu la denière fois c'était à l'enterrement de notre ami didier nous pleurions je ne pleure plus maintenent mais ta mort me fut un choc toi le pote le poète l'amoureux de la vie.
Rédigé par : christine | décembre 13, 2009 à 07:18 AM
Je viens d'apprendre le décés de Lucio Mad sur un blog. Salut à ta mémoire et merci pour les beaux textes, le style et l'amour de la culture. Buddy Greenberg, Pr Lu c'est une partie de mon édification culturelle, je me rappelle sauter des pages pour le lire dans l'Affiche, Radikal, tous ces magazines hip hop qui m'ont introduit à l'univers dense et généreux de Lucio.
PAIX!
Rédigé par : amadou | décembre 30, 2009 à 12:07 AM
je viens te voir ce soir lucio parceque je triste .une collègue pense que j'ai un cancer du poumon comme toi et m'a faite virer par mon connard d'employeur! crois que j'ai la rage et que je ferais tout pour les descendre de leur pied destal. Je sais ce que tu pensais de la justice mais elle n'est certainement pas de ce monde J'espère que toi au moins tu l'as trouvée
Rédigé par : christine | juillet 06, 2010 à 11:40 PM
Je pleure cet homme que j'ai eu la chance de croisser lors des messes orgiaques de la Posie B. Peu de rencontres mais combien profondes. Je pense a ces moments au petit chartier où il me fit decouvrir la cuisine africaine de mes racines ou les conseils qu'il donnait au jeune noir que j'etais et qui allait decouvrir l'amerique. c'est un enorme pan de mon Paris et de la france que j'aime qui s'en est allé avec toi. Prof Lu
Rédigé par : jeffounet | septembre 11, 2010 à 11:57 PM