https://stephanevallet.typepad.fr > ECRIVAIN TOI-MEME : LES PHOTOS

Introduction

Stéphane Vallet et Mathilde Tixier lancent en février 2003 "Ecrivain toi-même", des apéros littéraires, d’un genre nouveau, directement liés à des ateliers d’écriture, qui associent écrivains débutants ou confirmés, comédiens, lecteurs, musiciens, sur des thématiques comme "Noir C noir" (le polar), "Mort de lire" (l’humour noir)…mais aussi érotiques, comme "Chatouille-moi la plume" : "Ecris-moi des choses, caresse mes mots, titille mes syllabes, avale mes rimes...", des soirées organisées dans des cafés, des squats artistiques, ou des salles de spectacle comme le Balajo, à Paris.

DES MOTS ET DU STYLE EN APERO
«Ecrivain toi-même.» Kesako ? Un détournement d’insulte, un quolibet germanopratin, le dernier mot d’Edern Hallier ? Nenni. C’est un apéro littéraire lancé par Mathilde Tixier et Stéphane Vallet. Un atelier d’écriture pas comme les autres qui fait voler en éclats les lois du genre. Le lieu, tout d’abord. Pas de salle de classe grisouille, mais un café sympa du bas de Belleville, La Caravane, déjà trop éxigu, si bien que c’est à Lappe’Art, dans le 11e, que la prochaine rencontre aura lieu. Pas d’inscription, l’entrée est libre. Nulle ambiance studieuse, on écrit en buvant et accessoirement en papotant. Aucun complexe d’infériorité à craindre : chaque «œuvre» est lue par un comédien. En prime, tout écrivain d’un soir se voit généreusement récompensé d’un verre. Même principe donc que le slam, version papier. Les sessions ont lieu tous les premiers mardis du mois. Chaque fois, les participants planchent sur un thème différent qui n’est révélé que le soir même. Le 4 mars dernier, placé sous le signe du polar, le café avait été décoré façon bureau de privé, avec machine à écrire, révolver et bonne bouteille de bourbon. Les clients les plus inspirés étaient priés d’écrire à partir de l’incipit «noir C noir ». Autre contrainte, ils disposaient d’une heure pour noircir leurs pages (au sens propre et figuré), en fait des rouleaux de tiroir caisse. «L’ambiance est bonne enfant, assurent Mathilde et Stéphane. Tout le monde est le bienvenu sauf les grosses têtes et les cuistres…» Prochain rendez-vous, le 1er avril. Allez-y, ce n’est pas un poisson.
Fabienne Jacob, Zurban N°135, 26 mars 2003.